Louer son logement à un retraité : bonne ou mauvaise idée ?

La location immobilière à destination des retraités offre une multitude d’atouts aux particuliers. Cependant, la protection renforcée dont bénéficient les locataires âgés peut représenter un inconvénient, surtout en cas de résiliation du bail. Avant de procéder à la location, le propriétaire bailleur doit impérativement prendre en compte les risques de son projet.

La location immobilière à destination des retraités offre une multitude d’atouts aux particuliers. Cependant, la protection renforcée dont bénéficient les locataires âgés peut représenter un inconvénient, surtout en cas de résiliation du bail. Avant de procéder à la location, le propriétaire doit impérativement prendre en compte les risques de son projet.

Les avantages de louer un logement à un retraité

Bien souvent, les propriétaires délaissent les personnes à la retraite au profit de locataires plus jeunes dans le cadre de la location. Les seniors présentent pourtant un profil favorable à la location. Leur situation étant généralement stable, ils ne présentent aucun risque lié à la perte d’un emploi. Le taux de mobilité immobilière étant faible chez les seniors, ils sont moins enclins à déménager. Le bailleur évite par conséquent les contraintes inhérentes à la vacance locative et à la recherche de nouveaux locataires. Par ailleurs, les personnes âgées bénéficient également de revenus stables grâce aux pensions de retraite qui leur sont octroyées, garantissant au propriétaire le paiement des loyers tous les mois. C’est l’investissement idéal pour se constituer une source de revenus complémentaire et pérenne.

Location immobilière : la protection du locataire âgé

Si louer un logement à un retraité représente un investissement immobilier attractif, il peut aussi présenter quelques risques, notamment en raison de la protection dont bénéficient ces locataires. Alors que la loi Alur visait à lutter contre les discriminations à l’encontre des seniors, la loi Macron entrée en vigueur le 8 août 2015 a renforcé cette protection. La réglementation interdit aux propriétaires de résilier le bail d’un locataire âgé et modeste s’il répond à quelques critères d’éligibilité. Pour bénéficier de cette protection, le retraité louant le logement doit être âgé de plus de 65 ans au moment de l’échéance du bail et disposer de ressources annuelles inférieures au plafond de ressources retenu pour les prêts locatifs à usage social (plafond PLUS). Aussi, le logement doit être loué à titre de résidence principale. Cette réglementation concerne la location vide et meublée. Dans ce cas, le bailleur ne peut donner congé au locataire s’il souhaite mettre le logement en vente, sauf s’il propose une solution de relogement. Toutefois, la protection du locataire âgé ne s’applique pas si le propriétaire répond lui aussi à l’un de ces deux critères :

– être âgé de plus de 65 ans,

– justifier des ressources annuelles inférieures au plafond mis en place.