Crédit immobilier : recul important de la capacité d’emprunt des acheteurs

Le marché du crédit immobilier est toujours en difficulté. Au cours de la dernière année, le nombre de prêts accordés est divisé par deux et les taux d’intérêt ont augmenté de manière significative. Les acquéreurs souhaitant acheter un bien à crédit font constat d’un recul important de leur capacité d’emprunt. 

27,5 % de pourvoir d’achat en moins

L’Observatoire Crédit Logement CSA dévoile ses chiffres durant l’été 2023. Les statistiques indiquent une situation toujours morose concernant les crédits immobiliers. La hausse des taux d’intérêt rend les acheteurs moins enclins à souscrire un prêt. Le taux d’intérêt moyen d’un prêt immobilier en juillet 2023 est de 3,61 % annonce l’Observatoire. Il fluctue selon la durée de remboursement du prêt. Par exemple, il est en moyenne à 3,52 % pour les crédits immobiliers de 15 ans, 3,73 % pour ceux de 20 ans et 3,89 % pour ceux de 25 ans. Comparé aux chiffres des mois précédents, ce taux d’intérêt moyen est toujours en augmentation : 3,45 % en juin 2023 et 2,35% en décembre 2022.

La durée choisie lors de la souscription d’un crédit immobilier connaît de son côté une certaine stabilité. Dans la moyenne, les emprunteurs optent pour un prêt s’étalant sur 250 mois, une période qui équivaut à 20,8 années. Une telle durée n’est pourtant plus suffisante pour compenser les conséquences de l’augmentation des taux et du niveau actuel des prix des biens immobiliers. Les retombées de la conjoncture actuelle sont en effet telles que la capacité d’emprunt est en net recul. Par rapport à la situation de décembre 2021, les emprunteurs ont ainsi perdu près de 27,5 % de leur capacité d’emprunt. Un emprunteur qui avait la possibilité de décrocher un crédit de 100 000 euros en 2021 reçoit aujourd’hui seulement la somme de 72 500 euros pour le même prêt. 

Une baisse des prix des biens pour améliorer la situation des acheteurs ?

Alors que la hausse des taux d’intérêt des prêts et le recul de la capacité d’emprunt sont constatés, une baisse conséquente des prix des biens tarde à se présenter. Les plus récentes communications des professionnels du secteur mentionnent qu’une revue à la baisse des prix semble s’amorcer, mais elle reste pour l’instant anecdotique et insuffisante pour accélérer le nombre des transactions immobilières. Plusieurs extraits de presse indiquent en effet que les notaires remarquent actuellement une décélération progressive de la hausse des prix. Les prévisions de ces professionnels tablent ainsi pour une baisse du prix des logements d’environ 1 % en moyenne par rapport à l’année précédente.