Longtemps considéré comme la valeur refuge par excellence, l\’immobilier laisse désormais sceptiques certains investisseurs. Plusieurs facteurs indiquent pourtant que la pierre reste bel et bien un investissement rentable, à condition de s\’y lancer avec précaution, en mesurant les risques.
Investir à contre-courant et attendre
Plusieurs paramètres entrent en jeu dans la rentabilisation d\’un investissement immobilier. Pour que ce placement soit une réussite, la première règle à respecter consiste à acheter à contre-courant. L\’année 2015 s\’annonce justement comme un exercice prometteur pour les acheteurs. Découragés par la baisse confirmée des prix, les investisseurs désertent le marché, notamment les acheteurs-revendeurs. C\’est donc le moment propice pour les investisseurs locatifs pour réaliser leur achat. Sachant que les délais de vente deviennent de plus en plus longs, rien ne sert de se précipiter. Il vaut mieux visiter tous les biens susceptibles d\’aboutir à une bonne affaire, et attendre patiemment un vendeur prêt à accorder une baisse significative de prix. Et sachant que les taux d\’intérêt n\’ont de cesse de baisser au fil des mois – une tendance qui ne semble pas près de s\’estomper cette année -, cette attente ne pourrait être que bénéfique.
Investir en fonction du patrimoine
Les taux d\’intérêt très avantageux et les prix en recul ne suffisent pas toutefois à justifier un achat en 2015. Une telle opération doit aussi être réalisée en tenant compte de la composition du patrimoine. Si l\’aspirant acheteur dispose déjà d\’un patrimoine majoritairement constitué de biens immobiliers, une nouvelle acquisition ne constituerait pas une opération intéressante. Un placement dans une Société Civile de placement immobilier ou SCPI est plus convenable dans ce cas, à condition aussi de bien choisir la SCPI. Parmi les critères de sélection des SCPI figurent notamment le niveau du report à nouveau, le taux d\’occupation de son parc immobilier, la régularité des revenus et le rendement proposé.
L\’achat n\’est conseillé que si le patrimoine ne contient que très peu de biens immobiliers, voire pas du tout. Le bien acquis pourrait être alors utilisé comme base d\’un investissement locatif. Dans ce cas, plusieurs paramètres sont encore à étudier, dont le type de location, l\’emplacement du bien et les différents montages fiscaux possibles pour l\’opération.
Du choix de l\’emplacement et du type de location
La localisation du bien constitue depuis toujours la pierre angulaire d\’un investissement locatif réussi. De l\’emplacement dépend en effet la valeur du bien sur le marché locatif, autrement dit son loyer et son attrait auprès des potentiels locataires. La règle à suivre se veut alors simple : plutôt que d\’acheter dans une ville choisie au hasard, mieux vaut cibler les biens situés dans une zone où la demande en location est très élevée, comme les centres-villes ou les villes à fort potentiel économique ou social comme Paris, Toulouse, Montpellier, Rennes, etc.
Quid du type de location ? Un investissement dans le loué meublé, notamment dans les EHPAD (établissements pour personnes âgées), présente avant tout des avantages fiscaux non négligeables, dont la limitation des impôts au tiers des loyers. Ces allègements fiscaux sont toutefois insignifiants, si l\’immeuble choisi propose plusieurs services (salles de sport, piscines, assistance médicale à domicile, etc.) qui engendrent des charges et des loyers trop élevés.