Immobilier neuf : les malfaçons qui peuvent coûter très cher

À la livraison d’un bien immobilier neuf, celui-ci peut présenter des imperfections plus ou moins importantes. Si certains défauts entraînent une décote du prix de vente, les malfaçons peuvent s’avérer coûteuses pour la remise à niveau. Il est donc nécessaire de faire attention à chaque détail avant d’investir dans un logement neuf.

Les malfaçons les plus courantes

Le logement neuf n’est pas épargné par les imperfections. Depuis une dizaine d’années, les défauts tels que les fissures et les fuites augmentent considérablement et nombreux sont les Français à être victimes de malfaçons à la livraison. L’Agence qualité construction a notamment dressé une liste des malfaçons qui les plus flagrantes dans l’immobilier neuf.

Le revêtement de sol se place en tête du classement, constituant 12,5 % des imperfections en maison et 10,5 % en appartement entre 2016 et 2018. Par ailleurs, 8 % des malfaçons dans les appartements concernent les fissurations anormales sur les poutres et les poteaux porteurs. Les imperfections liées au réseau d’eau extérieur dans les appartements, ainsi que les défauts sur les toitures en tuiles des maisons font aussi partie des malfaçons les plus courantes qui peuvent faite baisser la valeur d’un logement neuf.

Certaines malfaçons obligent en effet les vendeurs à revoir le prix d’un bien neuf à la baisse. La décote se situe généralement entre 3 % et 5 %. Toutefois, celle-ci peut s’élever jusqu’à 25 % en fonction du nombre de défauts.

Quelles sont les garanties qui protègent l’immobilier neuf ?

L’augmentation des malfaçons au cours de ces dernières années dans l’immobilier neuf s’explique principalement par la réduction du délai de construction. En conséquence, la baisse de la valeur du bien encourage les acheteurs à prendre des risques en sélectionnant des devis moins chers. Si les imperfections entraînent la décote du prix de vente, elles engendrent toutefois une augmentation des indemnisations au titre de la garantie décennale. En effet, ces défauts peuvent provoquer la hausse des coûts des travaux de réparation, soit en moyenne de 6,2 % par an d’après les dernières statistiques de l’observatoire de l’Agence qualité construction. Cette étude s’appuie sur l’assurance dommages ouvrage, souscrite un an après la livraison du bien, et s’applique sur les malfaçons non visibles et qui présentent une menace pour la solidité de la structure. Depuis 2008, ces imperfections ont fait exploser le coût des sinistres, passant de 430 millions d’euros en 2008 à 782 millions d’euros en 2018.