Bilan RT2012 : les coûts de construction ont nettement augmenté

La réglementation thermique « RT2012 » pour la mise en avant des Bâtiments Basse Consommation ou BBC a été mise en vigueur depuis janvier 2013. 36 mois après sa mise en application, les coûts de construction sont nettement plus élevés. Le taux d\’inflation évoqué varie largement selon les constructeurs. Un surcoût qui devrait selon les pouvoirs publics être rapidement amorti par une importante réduction de la consommation énergétique.

Un surcoût qui varie

Lorsque les pouvoirs publics avaient annoncé aux acteurs de la construction la mise en place d\’une nouvelle réglementation symbolisée par la norme « RT 2012 », la hausse évoquée s\’élevait en moyenne entre 7 à 8 % : coûts des équipements et des travaux non compris. Dans une étude publiée au début de l\’année 2011, les experts du Cabinet Xerfi avaient cependant chiffré cette inflation à 15 à 20 % pendant les premières années d\’application.

De son côté, le directeur commercial de Pavillons Créations : Thierry Conjard, lui, affirme que par rapport au surcoût évoqué lors de la mise en place de la norme, les prix ont largement augmenté de 20 à 25 %. Pour définir exactement ce surcoût dû au respect de cette nouvelle norme « RT2012 », Budget-Maison.com a effectué une enquête auprès de 35 constructeurs de maisons individuelles différents. Résultats ? Pour 67 % des sondés, le surcoût relatif à la construction de maison individuelle traditionnelle BBC est évalué à 15 à 17 %. Pour les 33 % restants, les chiffres varient entre 17 à 20 %.

Une réduction de la consommation pour amortir le surcoût

Mise en place en janvier 2013, la réglementation thermique « RT 2012 » vise une amélioration considérable des performances énergétiques en divisant par 3 la consommation d\’énergie primaire des habitations. En arrivant entre 45 et 65 Kwhep/m²/an, les gains obtenus seront suffisamment importants pour amortir le surcoût enregistré dans la construction du bâti.

La réglementation thermique « RT 2012 » s\’applique non seulement aux constructions neuves, mais également aux surélévations ou extensions de bâtiments déjà existants. Cette norme définie en outre, les différentes règles à respecter en matière de résistance à l\’air, de surface vitrée, d\’exposition, d\’isolation ou encore d\’utilisation d\’énergie renouvelable. Pour rappel, les permis de construire pour les logements sociaux et non résidentiels sont soumis à cette norme, depuis déjà novembre 2011.

Si les chiffres donnés par les constructeurs de maisons individuelles restent très variés, 73% des Français eux, regrettent que le pouvoir public ne prenne pas en charge les dépenses supplémentaires obligatoires.