Le bâtiment est le deuxième secteur le plus polluant en France, avec 45 % de la consommation énergétique. Face à l’urgence climatique, la maison biosourcée s’impose comme une alternative durable. Cet article présente ses atouts, les matériaux à privilégier pour le neuf, et la solution pour adapter un logement existant.
La maison biosourcée : un habitat durable aux multiples bénéfices
La maison biosourcée, construite à partir de matériaux biosourcés provenant essentiellement de sources animales ou végétales, est une réponse concrète aux défis environnementaux actuels. Son but est de réduire l’empreinte carbone du bâtiment en encourageant un mode de vie responsable et respectueux de l’environnement. Elle se repose sur une approche globale qui intègre la conception, l’orientation et l’efficacité énergétique du logement.
L’utilisation de matériaux biosourcés dans la construction de ce type d’habitat permet de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre, là où les matériaux conventionnels sont souvent très énergivores. Ainsi, la maison biosourcée participe activement à la lutte contre le changement climatique, tout en favorisant la création d’habitats plus durables.
Par ailleurs, ces matériaux offrent de réelles performances en matière d’isolation thermique naturelle. Grâce à leur capacité à réguler la température intérieure, ils permettent de limiter le recours au chauffage en hiver comme à la climatisation en été, ce qui se traduit par une baisse significative de la consommation énergétique.
Enfin, les matériaux biosourcés se distinguent aussi par leur durabilité. Certains d’entre eux présentent une longévité supérieure à celle des matériaux classiques. Ce facteur contribue non seulement à renforcer la pérennité du bâti, mais également à générer des économies à long terme pour les occupants.
Des matériaux au cœur de la performance écologique
La maison biosourcée tire ses principales qualités environnementales des matériaux qui la composent. Voici un aperçu des matériaux les plus couramment utilisés dans ce type d’habitat.
Tout d’abord, le bois occupe une place centrale dans la construction biosourcée. Il peut être utilisé aussi bien pour la structure du bâtiment que pour l’isolation ou encore en tant que revêtement extérieur. Son faible impact environnemental et sa capacité à stocker du carbone en font un allié de choix dans une démarche durable.
Ensuite, la paille s’impose comme une solution d’isolation particulièrement performante. Intégrée dans les murs en association avec d’autres matériaux, elle offre une excellente résistance thermique tout en étant disponible localement et à faible coût.
Le chanvre, quant à lui, est utilisé sous forme de granulats pour concevoir des isolants naturels. Léger, résistant et doté de très bonnes propriétés thermiques et hygrorégulatrices, il est adapté à de nombreux usages : remplissage des murs, isolation de la toiture ou du sol, doublage de parois ou encore réalisation d’enduits.
Par ailleurs, d’autres fibres végétales comme le lin ou le coton ainsi que des fibres animales comme la laine de mouton, sont exploitées pour fabriquer des isolants thermiques efficaces et respectueux de l’environnement.
Enfin, la ouate de cellulose, est largement utilisée pour l’isolation des combles, par insufflation ou projection humide. Elle se distingue par ses performances en matière d’isolation thermique et phonique, tout en valorisant un déchet de consommation.
Pour une construction neuve, il est vivement conseillé de privilégier les matériaux biosourcés, en s’appuyant sur l’expertise de professionnels du secteur. Mais qu’en est-il pour un logement existant ?
S’inspirer de la maison biosourcée pour aménager son intérieur
Adopter les principes de la maison biosourcée, c’est faire le choix d’un mode de vie plus durable. Pour aménager son intérieur dans cet esprit, l’orientation des pièces constitue un levier essentiel à exploiter. Même sans construire du neuf, il est possible de repenser l’aménagement de son habitation pour en améliorer les performances. Voici quelques suggestions :
- Orientation sud : idéale pour les pièces à vivre (salon, cuisine, chambres). Elle offre un ensoleillement optimal tout au long de la journée, notamment en hiver. L’ajout d’une pergola ou d’une véranda permet de limiter les surchauffes estivales.
- Orientation est : parfaite pour les chambres, cette orientation offre une lumière douce le matin, agréable au réveil et propice au repos.
- Orientation nord : zone plus fraîche et moins exposée, elle convient aux pièces de service (buanderie, salle de bain, cellier) qui demandent moins de lumière et de chaleur. Elle contribue aussi à renforcer l’isolation thermique de l’ensemble.
- Orientation ouest : en captant la chaleur de l’après-midi jusqu’au soir, elle est idéale pour les terrasses, séjours ou espaces de détente en fin de journée.
Enfin, pour compléter cet agencement, l’installation de puits de lumière ou de fenêtres de toit permet d’augmenter la luminosité naturelle et de favoriser la ventilation.
Ainsi, même sans construire une maison biosourcée, il est possible de s’en inspirer pour allier confort, efficacité énergétique et respect de l’environnement.
La maison biosourcée incarne un véritable changement de perspective : elle encourage à repenser l’habitat dans son ensemble, en combinant matériaux durables et une organisation spatiale et fonctionnelle pensée pour réduire l’impact environnemental tout en renforçant le confort des occupants.
©Lalatiana Andréa RASAMOELINA : Journaliste – Copywriter
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