Alors que les taux d’intérêt se stabilisent et que les loyers repartent à la hausse, l’investissement locatif revient sur le devant de la scène. Pourtant, lorsqu’il s’agit de préparer sa retraite grâce à l’immobilier, beaucoup hésitent encore, freinés par l’incertitude économique actuelle. Investir dans la pierre reste-t-il un choix judicieux pour sécuriser ses vieux jours ? Faisons le point sur les atouts et les limites de l’investissement locatif comme solution de retraite.
Pourquoi l’immobilier reste-t-il un placement attractif pour la retraite ?
Investir dans l’immobilier locatif en vue de la retraite consiste à acquérir un bien pour le mettre en location et en percevoir les revenus. Ce type d’investissement permet de générer des revenus passifs réguliers, particulièrement utiles pour compléter une pension qui représente généralement entre 70 % et 80 % du dernier revenu d’activité.
L’un des principaux atouts de l’investissement immobilier est sa rentabilité à long terme, notamment grâce à l’effet de levier du crédit. En empruntant pour financer l’achat, l’investisseur peut se constituer un patrimoine en mobilisant une mise de départ limitée.
Avec la stabilisation des taux d’intérêt en 2025, le recours au crédit immobilier redevient plus accessible et stratégique. Comme la durée moyenne d’un prêt immobilier s’étend sur 15 à 25 ans, il est préférable de commencer tôt pour pouvoir bénéficier pleinement des revenus locatifs une fois le prêt remboursé. Ces loyers mensuels constituent alors un complément de retraite appréciable, potentiellement indexé à l’inflation.
Par ailleurs, l’immobilier constitue également un levier d’optimisation fiscale, même après la suppression du dispositif Pinel fin 2024. Plusieurs alternatives existent encore pour les investisseurs souhaitant alléger leur fiscalité tout en se constituant un patrimoine :
- Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) permet, selon le niveau des charges, de choisir entre le régime micro-BIC (avec abattement de 50 %) ou le régime réel, offrant la possibilité d’amortir le bien et les frais.
- La loi Denormandie, encore en vigueur, donne droit à une réduction d’impôt pouvant atteindre 21 % du prix du bien, à condition de rénover un logement ancien situé dans certaines zones et de le louer à un tarif abordable.
- L’investissement en nue-propriété offre quant à lui des avantages fiscaux notables : décote à l’achat, absence d’imposition sur les loyers, exonération de taxe foncière et d’IFI pendant la durée de démembrement.
Quels sont les défis de l’investissement locatif en 2025 ?
Bien que l’investissement locatif reste une option pertinente pour préparer sa retraite, il convient d’en évaluer les limites à la lumière des évolutions du marché immobilier.
L’immobilier ancien, souvent plus accessible à l’achat, représente aujourd’hui un enjeu majeur en matière de rénovation énergétique. Avec le renforcement des exigences du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), certains biens classés F ou G risquent d’être interdits à la location dans les années à venir.
Or, les travaux nécessaires pour atteindre les normes requises peuvent s’avérer coûteux. Dans ce contexte, les aides publiques comme MaPrimeRénov’, bien qu’utiles, connaissent des réformes et des suspensions qui en rendent l’accès incertain et difficilement prévisible à long terme.
Par ailleurs, la pression locative varie fortement selon les zones géographiques. Dans les villes où la demande est forte, la rentabilité peut être intéressante, mais l’encadrement des loyers ou les régulations sur les locations saisonnières peuvent freiner le rendement attendu. À l’inverse, dans des zones moins tendues, la vacance locative constitue un risque réel, notamment pour les investisseurs mal accompagnés.
Autre évolution à surveiller : l’émergence de nouvelles formes d’habitat, comme le co-living, qui tend à transformer la demande dans certaines villes, en particulier dans l’ancien. Ce phénomène peut créer une pression concurrentielle sur les investisseurs traditionnels, notamment ceux qui misent sur des modèles classiques de location.
En somme, l’investissement locatif demeure en 2025 une solution intéressante pour préparer sa retraite. Toutefois, il nécessite une approche plus rigoureuse, dans un contexte marqué par un encadrement réglementaire renforcé, des exigences environnementales croissantes et des évolutions notables dans les modes d’habitat.
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©Lalatiana Andréa RASAMOELINA : Journaliste – Copywriter
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