Dans un contexte actuel où les taux d’intérêt sont des plus favorables pour faire l’acquisition d’un bien immobilier, force est de constater que tout le monde ne peut pas bénéficier des mêmes avantages. En effet, si les conditions de prêt sont pratiquement les mêmes, tous les profils d’emprunteurs ne se valent pas aux yeux des banques. Il a été mis en lumière que souscrire à un prêt seul est nettement moins aisé que souscrire à un prêt en couple. Le parcours est d’autant plus difficile pour une femme seule que pour un homme seul, et ce, à cause des inégalités de salaires.
Les femmes seules désavantagées dans le cadre d’une demande de crédit immobilier
Dans le cadre d’une demande de crédit immobilier, les banques exigent généralement une situation professionnelle stable, une assurance et des garanties suffisantes, des relevés bancaires exemplaires, un apport personnel à hauteur de 10 % du montant de l’emprunt et surtout un taux d’endettement n’excédant pas le tiers des revenus globaux de l’emprunteur. Autrement dit, les revenus sont un facteur prépondérant dans l’octroi du crédit immobilier. Cependant, d’après les chiffres de l’Observatoire des inégalités de l’Insee, à poste égal, les femmes gagnent 19 % de moins que les hommes, ce qui a pour effet de les léser significativement dans leur démarche de demande de prêt. Pour preuve, les courtiers immobiliers démontrent que dans les mêmes conditions, les banques ne consentent à prêter aux femmes seules qu’à hauteur en moyenne de 122.957 €, contre 125.862€ aux hommes célibataires et 180 000 € aux couples.
Mieux vaut emprunter un crédit immobilier à deux que seul
Pour profiter des conditions de prêt les plus avantageuses dans le cadre d’une demande de crédit immobilier, le mieux est d’emprunter à deux. Et ce, du fait que les établissements de prêt considèrent que deux personnes présentent beaucoup plus de garanties qu’une seule. De plus, deux revenus valent toujours mieux qu’un seul et ramènent le pouvoir d’achat et la capacité d’endettement à un niveau nettement plus élevé. Par ailleurs, les banques sont moins exigeantes envers les couples. Si elles exigent d’une personne seule un reste à vivre de 700 € pour contracter un prêt immobilier, ce seuil n’est que de 800 € pour les couples.
Et les couples l’ont bien compris, car selon les statistiques, ils représentent plus de 65 % des emprunteurs chez certains courtiers alors que sur la portion restante de 35 %, les femmes célibataires ne représentent que 15 %.