Face aux défis du changement climatique et à la surexploitation des ressources naturelles, la nécessité de concilier nos modes de vie avec la protection de l’environnement n’a jamais été aussi pressante. L’habitat, en tant que consommateur significatif d’énergie, est au cœur de cette problématique. Dans ce contexte, les maisons positives émergent comme une solution prometteuse, mariant autosuffisance énergétique et écologie, et se positionnent comme un pilier essentiel de la transition écologique.
La Maison Positive : vers un habitat vert et autonome
Le secteur immobilier est l’un des plus grands consommateurs d’énergie au monde. Or, l’augmentation des températures mondiales met sous pression nos ressources naturelles, menaçant la production d’énergie verte. Il est donc essentiel de trouver des alternatives durables pour réduire notre empreinte énergétique. C’est ici qu’intervient le concept de maison positive, également appelée bâtiment à énergie positive (BEPOS).
L’objectif principal d’une maison positive est de produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Elle est conçue pour être autonome en énergie grâce à des systèmes de production intégrés tels que des capteurs solaires, des pompes à chaleur ou des chaudières à bois.
Maison positive : investissement et durabilité
L’investissement initial pour une maison positive est certes plus élevé qu’une construction conventionnelle, avec un surcoût moyen de 10 à 20 % (soit entre 1 500 et 3 500 €/m² selon Hémea). Cependant, il s’agit d’un investissement tourné vers l’avenir, parfaitement aligné avec les principes de la transition écologique. Les économies d’énergie réalisées sur le long terme compensent largement ce surcoût, et la valeur du bien se trouve renforcée, notamment avec les évolutions réglementaires comme le nouveau DPE (Diagnostic de Performance Énergétique).
Pour atteindre une autonomie complète, et ainsi maximiser sa contribution à la transition, une maison positive vise trois objectifs fondamentaux :
- Une production et autoconsommation d’électricité à 100 %.
- Une autonomie en eau, y compris l’eau potable.
- Une indépendance totale pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire, même durant les périodes froides.
Atteindre l’autonomie énergétique : électricité et eau
Pour tendre vers l’autonomie électrique, l’énergie solaire s’impose comme la solution la plus courante et économique. L’installation de panneaux photovoltaïques permet de capter l’énergie du soleil. Ces panneaux ont une durée de vie remarquable, pouvant atteindre jusqu’à 40 ans, ce qui assure une rentabilité à long terme de votre investissement. Leur entretien est simple : un nettoyage biannuel suffit généralement à éliminer la saleté et la pollution, garantissant ainsi un rendement optimal tout au long de leur existence.
Cependant, l’énergie solaire est intermittente (pas de production la nuit ou par mauvais temps). Il est donc crucial d’équiper votre système de batteries de stockage. Ces batteries accumulent l’énergie excédentaire produite et la restituent lorsque les panneaux ne sont pas actifs. Même si l’objectif est l’autonomie totale, il est souvent judicieux de maintenir un raccordement au réseau électrique. Cela offre une précieuse solution de secours en cas de défaillance de votre installation solaire.
Concernant l’autonomie en eau potable, la solution la plus courante est de disposer d’une source naturelle et de créer un puits de forage pour les eaux souterraines. Avant d’entreprendre de tels travaux, il est impératif d’obtenir toutes les autorisations nécessaires auprès des autorités compétentes. Il est également important de noter que cette solution dépend fortement de la région, de la géologie du terrain et des réglementations locales, qui peuvent varier considérablement.
L’isolation thermique : un pilier invisible de la maison positive
Le renforcement de l’isolation thermique est une étape fondatrice de la maison positive et un pilier essentiel de la transition énergétique. Une isolation performante réduit drastiquement les besoins en chauffage, limitant ainsi la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
Les vitrages sont responsables de 10 à 15 % des pertes de chaleur dans un logement. Choisir un vitrage performant est donc essentiel pour le confort et l’efficacité thermique. Il est recommandé d’opter pour des menuiseries équipées de vitrage à Isolation Thermique Renforcée (ITR).
Un vitrage ITR est composé de deux verres transparents, dont l’un est traité en surface pour réduire l’émissivité. Un espace hermétique entre les deux verres, souvent rempli de gaz argon (moins conducteur que l’air), limite efficacement les déperditions thermiques.
Comparaison des performances thermiques des vitrages (valeur Ug, en W/m².K) :
- Simple vitrage : Valeur Ug moyenne proche de 6.
- Double vitrage ancienne génération : Valeur Ug moyenne autour de 3.
- Double vitrage ITR : Valeur Ug comprise entre 1,0 et 1,1.
En clair, un double vitrage ITR est en moyenne 6 fois plus performant qu’un simple vitrage et 3 fois plus performant qu’un double vitrage d’ancienne génération en matière d’isolation thermique.
La maison positive va bien au-delà d’un simple lieu de vie, elle devient un maillon essentiel de la transition écologique, prouvant concrètement qu’il est non seulement possible, mais aussi souhaitable, de concilier production énergétique autonome et respect de notre planète.
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©Lalatiana Andréa RASAMOELINA : Journaliste – Copywriter
Crédit photo : Canva
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