Obtenir un prêt immobilier en tant que chef d’entreprise : comment faire ?

Un chef d’entreprise n’est pas toujours accueilli à bras ouverts par les banques. Elles exigent de lui que ses revenus soient stables. Ceux-ci sont calculés en fonction de son statut juridique, rémunéré ou non. En tant que personne non employée, le chef d’entreprise doit aussi prouver la performance de sa société et la rentabilité de son activité pour espérer voir sa demande de prêt acceptée. L’apport personnel joue aussi beaucoup. C’est une garantie complémentaire très appréciée par les banques, leur prouvant la capacité de l’emprunteur à se créer une épargne et à gérer efficacement ses finances.

Les conditions incontournables pour demander un prêt immobilier

Pour les banques, une entreprise de confiance doit exister depuis au moins 3 ans. C’est le temps nécessaire pour qu’elles aient suffisamment de visibilité afin d’évaluer la pérennité d’une activité. Il s’agit donc du premier critère d’étude d’une demande de prêt d’un chef d’entreprise. Les banques analysent aussi le bilan financier de la société, qui doit être positif sur 2 années consécutives au moins. Les indicateurs les plus précieux de solvabilité du demandeur sont la croissance du chiffre d’affaires et la bonne gestion des activités qui se répercute sur les bénéfices nets.

Statut juridique et apport personnel : d’autres critères importants

Un chef d’entreprise peut exercer en tant qu’assimilé salarié ou travailleur non salarié. Les établissements prêteurs sont bien sûr plus à même d’octroyer un crédit immobilier aux gérants rémunérés. C’est le signe de revenus mensuels stables qui écartent les risques d’impayés entre autres. Un chef d’entreprise non salarié doit davantage rassurer la banque. Il doit rassembler des justificatifs complémentaires pour prouver une situation financière saine, dont un apport personnel suffisant. Plus cette garantie est importante, plus le risque pour la banque est réduit. Un apport minimum de 10 % du prix d’achat du bien immobilier est généralement requis.

D’autres garanties complémentaires possibles à adresser à la banque

Il peut être nécessaire pour le chef d’entreprise de s’associer avec un co-emprunteur en CDI, idéalement le conjoint pour offrir plus de garanties. Les banques peuvent également demander d’hypothéquer un bien immobilier pour qu’en cas de défaut de paiement éventuel, elles puissent se rembourser. Un gage de nantissement, c’est-à-dire un bien non immobilier, peut aussi servir de garantie complémentaire pour la banque. Il peut s’agir d’une voiture de luxe, de bijoux ou d’œuvres d’art de collection. Le nantissement permet également à l’établissement de garantir l’emprunt en cas de non-paiement.