Quels intérêts de rester locataire en France avant la quarantaine?

Investissement immobilier signifie toujours achat et accès à la propriété aux yeux du plus grand nombre. Le fait de rester locataire constitue pourtant une option tout aussi intéressante, sinon plus, pour faire fructifier son argent et se constituer un patrimoine pour l\’avenir. Comment expliquer un tel paradoxe ?

 

 

Faut-il remettre en question le dogme de la propriété immobilière ?

 

Devenir propriétaire : tel est souvent l\’idée en tête des particuliers à la moindre évocation de l\’investissement immobilier. Dans les fais, l\’achat d\’un bien immobilier s\’apparente de plus en plus à une décision plus psychologique que rationnelle. Certes, l\’achat d\’un logement ou d\’une maison en vue de louer ou de disposer d\’une résidence principale permet généralement de réaliser de jolies plus-values. Les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les trentenaires, semblent toutefois oublier qu\’un investissement dans la pierre peut aussi leur faire perdre de l\’argent. Et cette éventualité devient de plus en plus plausible, vu l\’évolution du prix de l\’immobilier et des perspectives économiques du pays.

 

Certains analystes considèrent ainsi que certaines catégories d\’individus ont plus intérêts à rester locataires qu\’à devenir propriétaires. Les moins de 40 ans, ceux de la fameuse « génération Y » en font partie. Cette catégorie, dont la vie familiale et professionnelle évolue continuellement, est particulièrement courtisée par les banques actuellement. Si l\’on se fie aux chiffres d\’un célèbre courtier, les couples trentenaires gagnent en moyenne 4 677 euros par mois en 2013, un niveau bien supérieur à la moyenne nationale. Ces emprunteurs ont donc les moyens de devenir propriétaires, à condition d\’y avoir intérêt.

 

 

Les intérêts à rester locataire avant la quarantaine

 

Pour nombre d\’analystes, même ces profils plus ou moins aisés doivent réfléchir aussi aux bénéfices de la location avant de songer à acheter leur propre bien. Plusieurs raisons ont été notamment évoquées, à commencer par le ticket d\’entrée à la propriété immobilière, devenue trop élevé. Après plus de 120 % de hausse en 15 ans, la pierre constitue actuellement une valeur, toujours refuge, mais trop chère pour nombre de trentenaires. Les perspectives de hausse des prix semblent en outre trop floues et n\’offrent aucune garantie de rentabilité en cas de revente future.

 

Quant au rendement propre de l\’investissement, une récente simulation révèle qu\’il faudrait plus de 20 ans à un couple trentenaire pour rendre une acquisition plus rentable que la location. Autrement dit, un couple locataire ferait une meilleure affaire s\’il place son capital et ses excédents d\’économie dans un Livret A, par exemple, que s\’il revend son bien avant 20 ans. L\’acquisition d\’un bien immobilier puise en outre dans les réserves de fonds normalement réservés à la préparation de la retraite chez les moins de 40 ans. Ces points doivent être étudiés de près par tout trentenaire ambitionnant de devenir propriétaire. A noter toutefois que l\’accès à la propriété présente également nombre d\’atouts financiers et patrimoniaux non négligeables, à conditions de le réaliser dans les règles de l\’art et d\’une façon optimisée.