Le grand retour des primo-accédants en 2016

À l\’heure qu\’il est, le marché immobilier a le vent en poupe. Cette embellie s\’explique surtout par l\’entrée en masse des primo-accédants dans le secteur. Les principaux facteurs à l\’origine de cette tendance sont le dispositif PTZ+ et les taux planchers appliqués par les banques.

Le PTZ+ au service des nouveaux acteurs

Durant le premier trimestre de l\’année 2016, plus de 30.800 biens neufs se sont écoulés sur le marché immobilier, soit une hausse de 15%. Cette reprise est surtout marquée par la multiplication des ventes d\’habitation à usage principal. Pourquoi ? Selon les analyses, le Prêt à Taux Zéro ou PTZ+ a porté ses fruits. Pour rappel, il s\’agit d\’une disposition avantageuse qui aide les jeunes ménages et les foyers modestes à financer à crédit l\’acquisition de leur premier logement sans avoir à payer de charges financières. Pour être éligibles, les demandeurs de prêts doivent répondre aux conditions de revenus définies selon les zonages géographiques. Cette mesure incitative a fortement encouragé les primo-accédants à participer à l\’achat, ce qui a relancé la filière. La preuve, depuis les aménagements du PTZ en début d\’année, les échanges bouclés grâce à ce crédit ont connu une hausse de 20 % par rapport à l\’an dernier. En effet, depuis le mois de janvier, le plafond des revenus et le montant attribué par ce prêt ont été rehaussés (40% de l\’investissement contre 26% en 2015). À part cela, le droit au remboursement différé est généralisé. Pas étonnant que 40% des transactions réalisées en mai 2016 ait été conclue par ces nouveaux acteurs. Et la cadence n\’est pas prêt à ralentir tout au long de l\’année.

Un marché boosté par un taux de plus en plus bas

Les primo-accédants qui ne remplissent pas les exigences du PTZ+ ne sont pas totalement écartés du tableau. En effet, avec un taux bancaire maintenu à des niveaux historiquement bas, ils peuvent tout de même concrétiser leur projet immobilier dans de meilleures conditions. En raison de la férocité de la concurrence, les banques ne cessent d\’assouplir leurs offres pour mieux attirer l\’attention des jeunes clients qui sont de plus en plus nombreux dans le secteur immobilier. Si au début de 2016, le taux d\’emprunt sur 15 ans était de 2,15%; au mois de mai, il est tombé à 1,59% cette année. Mais aussi, les banques deviennent plus conciliantes sur les durées de remboursement. En janvier, le prêt moyen remboursable pendant 19 ans et 4 mois était fixé à 176.355 euros. Or, en avril, une somme de 168.247 euros pouvait être remboursée avec la même durée. Avec ces dispositions favorables, il est fort probable que de nouveaux acteurs feront leur parution dans les prochains mois.