Diagnostic radon : que faut-il faire si le bilan est positif ?

Parmi les diagnostics à présenter lors de la vente ou la location d’un bien immobilier se trouve le diagnostic radon. Il s’agit d’un bilan destiné à déterminer le taux de radon, un gaz radioactif présent dans un bâtiment. Il est donc nécessaire de le faire afin de mettre en place les mesures nécessaires pour limiter sa propagation.

Quels sont les dangers du radon ?

Le radon est un gaz d’origine naturelle présent en grande partie dans les sous-sols. Il s’agit d’un gaz radioactif qui s’obtient par la désintégration de l’uranium et du radium emprisonnés dans le sol et les roches granitiques et volcaniques. Bien qu’il soit incolore et inodore, le radon s’avère néfaste pour la santé humaine, causant entre 1200 et 3000 décès par an. Son inhalation peut en effet augmenter les risques de cancer, faisant de ce gaz la deuxième cause de cancer du poumon sur le territoire français. Si le radon se dissipe rapidement à l’air libre, les murs ont tendance à piéger le gaz qui finit par se concentrer à l’intérieur du bâtiment et se lier à l’air respiré ou l’eau bue par les occupants.

Informer les acheteurs en cas de diagnostic positif

Selon l’arrêté du 26 février 2019 en vigueur le 1er avril 2019, le diagnostic radon est obligatoire pour tous les établissements définis par l’article D1333-32 du décret n°2018-434 du 4 juin 2018. Les communes ont été divisées en trois zones en fonction de leur potentiel radon, allant de « faible » pour la zone 1, situé dans une zone aux facteurs géologiques particuliers pour la zone 2 et « significatif » pour la zone 3. Les propriétaires bailleurs ou vendeurs sont tenus d’effectuer un dépistage de radon dans leur logement et d’informer les acheteurs potentiels si le bilan se révèle positif aux risques d’exposition au gaz. Cependant, cette réglementation ne s’applique qu’aux biens immobiliers situés dans la zone 3, où la concentration en uranium dans le sol est élevée, comprenant les communes du Massif Central, du Nord-Ouest, des Vosges, de la Corse et d’outre-mer.

Les différentes mesures pour réduire le taux de radon

Les risques pour la santé sont particulièrement élevés lorsque la concentration de radon atteint plus de 300 becquerels (BQ)/m³. Dans ce cas, il est indispensable de réaliser des travaux visant à limiter la présence du gaz radioactif au sein du bâtiment. Il vous suffit d’aérer régulièrement les pièces pour renouveler l’air à l’intérieur. Par ailleurs, vous pouvez installer un système de ventilation mécanique ou faire rénover votre sous-sol et vos canalisations.