Comme tous les secteurs de l’immobilier, le marché des biens professionnels a été impacté par la crise de Covid-19. Si investir dans l’immobilier tertiaire représente une opportunité, le rendement peut varier en fonction des actifs acquis. Vous devez donc connaître les spécificités du marché pour assurer le bon déroulement de votre investissement immobilier.
L’intérêt d’investir dans l’immobilier tertiaire
L’immobilier tertiaire est le marché consacré à l’achat, la vente et la location de biens immobiliers dédiés à un usage professionnel. Ce marché concerne surtout les bureaux, les locaux commerciaux, les entrepôts ou les parkings privatifs. Malgré la pandémie qui a perturbé le secteur de l’immobilier dans sa globalité, les biens d’entreprise n’ont pas perdu leur notoriété auprès des investisseurs.
Ce dynamisme s’explique entre autres par des rendements plus attractifs par rapport à d’autres classes d’actifs. La faible vacance des biens immobiliers à usage professionnel est un autre avantage. La demande étant supérieure à l’offre dans ce secteur, les investisseurs peuvent bénéficier d’un important taux d’occupation. Ils évitent également les contraintes liées à la rotation des locataires, qui sont courantes dans l’immobilier locatif classique.
Dans quels actifs investir ?
La pandémie a fait naître trois tendances dans le secteur de l’immobilier d’entreprise, dont une migration vers la province. Cet exode résulte d’une baisse des demandes de location de bureaux dans les zones où le marché est généralement dynamique, comme en Île-de-France. En 2020, une baisse de 6 % du rendement des actifs de bureaux est enregistrée.
Cependant, les immeubles localisés dans les régions comme la Normandie constituent toujours un investissement rentable. Les locaux commerciaux connaissent également une baisse de 55 %. De même, l’hôtellerie a subi une dévaluation allant jusqu’à -30 % en raison de la diminution des activités touristiques liées à la crise sanitaire.
En revanche, les biens du secteur de la santé comme les Ehpad et les cliniques connaissent une forte hausse depuis 2020. Les locaux de production et de stockage sont également de plus en plus prisés suite à la banalisation du e-commerce. L’inconvénient reste néanmoins le prix élevé de leur location. Les résidences seniors et étudiantes ont quant à elles présenté des rendements stables.
L’immobilier tertiaire plus respectueux de l’environnement ?
Depuis quelques années, des programmes de construction visant à rendre l’immobilier tertiaire plus vert voient le jour. La loi Elan a notamment été promulguée en 2018 pour encourager les acteurs de l’immobilier à réduire la consommation d’énergie des immeubles tertiaires, dans l’objectif d’une diminution de 40 % d’ici 2030, puis 50 % en 2040, et enfin une neutralité carbone en 2050. La tendance se multiplie avec l’émergence de bâtiments tertiaires dotés de toitures et de façades végétalisées, l’augmentation des espaces verts, ainsi que l’utilisation de panneaux photovoltaïques pour leur alimentation en énergie.