Le ramonage, un entretien obligatoire

Le ramonage consiste à débarrasser les conduits d’une cheminée des résidus de suie et des différents débris qui ont pu s’y accumuler. Cet entretien est souvent négligé, alors qu’il est exigé par la loi, aussi bien pour des raisons sanitaires que pour la sécurité.

Les risques liés à une cheminée mal entretenue  


Au fur et à mesure de son utilisation, le conduit d’une cheminée s’encrasse. De la suie et du bistre — une substance produite par la fumée — se déposent sur les parois internes. Ces substances sont toutefois très inflammables et peuvent rapidement causer un incendie. Les flammes peuvent se propager rapidement dans les conduits et à l’extérieur de la cheminée. Les risques sanitaires et plus précisément l’intoxication au monoxyde de carbone qui est mortelle sont également élevés avec une cheminée non ramonée. Un manque d’entretien peut conduire à une obstruction du conduit par différents déchets comme des branchages, des feuilles, des nids d’oiseaux ou des animaux morts. Ils bloquent la fumée et le gaz toxique inodore et incolore se propage alors à l’intérieur de la maison. Certains facteurs comme la présence de vent peuvent favoriser cette émission de gaz. Un bon entretien permet également d’optimiser le rendement d’une cheminée, sachant qu’un millimètre de suie réduit ses performances d’environ 17 %.

Le ramonage, une obligation  


La réglementation en matière d’entretien de cheminée est variable d’une commune à l’autre et selon l’installation. La fréquence est bisannuelle et l’un des ramonages devra être utilisé durant la période de chauffe. Si le combustible est gazeux, un entretien annuel est suffisant. En cas de manquement, une amende forfaitaire de 450 euros est appliquée. Et si un sinistre survient suite à un mauvais entretien de la cheminée, l’assurance peut également vous sanctionner. Si les faits sont avérés après le constat d’un professionnel mandaté par votre assureur, il peut revoir votre indemnité à la baisse.
Mais qui doit supporter le coût du ramonage ? Il revient aux occupants du logement, donc aux locataires, de s’assurer de sa réalisation et de rémunérer le ramoneur. Bien que l’on trouve dans le commerce des kits de ramonage, pour un entretien dans les normes, il est plus indiqué de s’en remettre à un professionnel et plus particulièrement à un ramoneur accrédité par l’Organisme professionnel de qualification et de classification du bâtiment. Après son intervention, il vous remettra un certificat de ramonage, une pièce à présenter à votre assurance en cas de sinistre.