Pour lutter contre les passoires thermiques, deux établissements bancaires annoncent le lancement d’un dispositif dédié à la rénovation énergétique. Appelée prêt « Avance Rénovation », cette aide permet de financer des travaux visant à améliorer les performances énergétiques d’un bâtiment. Focus.
Tout savoir sur le prêt Avance Rénovation
Selon les études menées par la Banque Postale, la France compte pas moins de 4,8 millions de passoires thermiques. C’est dans la continuité de la loi Climat et résilience de 2021 que la Banque Postale et le Crédit Mutuel ont mis sur le marché le prêt Avance Rénovation. Accessible depuis le début de l’année 2022, ce prêt garanti par l’État a pour objectif d’encourager les ménages modestes à réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur résidence principale classée F ou G.
Le prêt Avance Rénovation vise notamment à couvrir le « reste à charge » des travaux réalisés après déduction des aides comme MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro ou des aides des collectivités locales. Chez Banque Postale, ce montant est proposé à un taux fixe de 2 % et plafonné à 70 % de la valeur de la résidence avant travaux. Le Crédit Mutuel accorde quant à lui le prêt Avance Rénovation dans la limite de 30 000 € par ménage.
Le prêt Avance Rénovation se démarque surtout par son mécanisme de remboursement, puisque l’emprunteur ne rembourse que les intérêts pendant toute la durée du contrat. Ce n’est qu’à la revente du bien immobilier ou de la succession que le capital emprunté est remboursé. Les personnes âgées de plus de 60 ans peuvent d’ailleurs rembourser leurs intérêts in fine, au moment de la revente ou de la transmission du bien.
Les critères d’éligibilité au prêt Avance Rénovation
Le prêt Avance Rénovation s’adresse principalement aux ménages les plus modestes. Les seniors de plus de 60 ans ont également la possibilité de contracter ce prêt pour financer les travaux de leur résidence principale. Ce dispositif est octroyé sous condition de ressources. Pour être éligible au prêt Avance Rénovation, le demandeur doit respecter les plafonds de revenus établis par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Une personne seule ne doit pas gagner plus de 19 565 € par an tandis que le seuil pour un couple est fixé à 28 614 €. Pour les familles constituées de quatre personnes, l’Anah définit la limite des revenus à 40 201 €. Ces plafonds diffèrent toutefois pour les demandeurs qui résident en Île-de-France, allant de 25 714 € pour une personne seule, 37 739 € pour un couple à 52 925 € pour une famille de quatre personnes.