Faire ses travaux soi-même : les avantages et les risques majeurs encourus

En France, près de 25 % des ménages font le choix d’entreprendre eux-mêmes la totalité des travaux qu’ils initient. Mais quels sont donc les avantages d’une telle démarche et quels sont les risques majeurs à prendre en compte. Éléments de réponse.

Pourquoi faire ses travaux soi-même ?

Le principal avantage de réaliser ses travaux sans l’aide d’un professionnel est certainement d’ordre financier. En effet, cette démarche permet de faire l’économie des coûts de main-d’œuvre qui dans certaines grandes villes telles que Paris, Lyon, Lille, Bordeaux… sont prohibitifs. De manière générale, il est possible de réaliser une économie de 30 à 40 % , voire plus, sur sa facture de travaux en se passant des services d’un professionnel. Le gain sera d’autant plus conséquent sur les travaux chronophages tels que la peinture ou encore le ponçage. De plus, il n’est désormais plus nécessaire de se ruiner dans l’achat des équipements nécessaires pour la réalisation des travaux étant donné qu’un bon nombre d’enseignes proposent aujourd’hui leur location.

Par ailleurs, même sans être un bricoleur né, il est possible de s’initier ou même de se perfectionner rapidement aux travaux envisagés grâce aux différents tutoriels disponibles sur la toile. Cependant, il est toujours possible de mettre à contribution un membre de sa famille, un ami ou un voisin aux mains plus habiles.

Quels sont les risques en faisant soi-même ses travaux ?

Mais faire ses travaux sans faire appel à un professionnel ne présente pas que des avantages. Cela expose non seulement à des risques pour le(s) bricoleur(s) mais également sur le chantier. D’après les statistiques, pas moins de 280 000 bricoleurs se rendent aux urgences chaque année suite à une blessure. Aussi, des travaux mal réalisés peuvent avoir des conséquences désastreuses sur l’esthétique ainsi que sur la sécurité d’une pièce ou d’un bâtiment. Si jamais un sinistre survient, le bricoleur n’aura aucune garantie pour faire jouer l’assurance. Pour espérer obtenir une compensation, il devra prouver que le matériel utilisé et sa mise en œuvre sont conformes. Pire, en cas de revente, il sera responsable des éventuelles malfaçons menaçant la solidité du bâtiment. Et ce, pendant une dizaine d’années à partir de la date d’achèvement des travaux.

Par ailleurs, se passer de professionnel pour certains travaux, notamment pour des travaux de rénovation énergétiques annule le droit aux aides de l’État et de certains organismes telles que l’écoprêt à taux zéro, le CITE (crédit d’impôt sur la transition énergétique) et les primes énergie.