Avec une croissance de 5 % par an selon une étude publiée en 2018 par l’Institut d’expertise et de formation au viager (IEFV), le viager connaît un succès phénoménal. Cet investissement offre un certain nombre d’avantages aussi bien aux vendeurs qu’aux acheteurs épargnants. Certaines conditions doivent néanmoins être respectées pour assurer le bon déroulement de la transaction.
Le mécanisme de l’investissement en viager
Le viager est une pratique qui engage le propriétaire à céder son bien immobilier à un tiers en échange d’une rente viagère périodique durant toute sa durée de vie. Cette rente peut s’accompagner d’un bouquet versé au moment de la signature de l’acte et dont la somme peut aller jusqu’à 30 % de la valeur réelle du logement sur le marché. Dans le cadre d’un viager occupé, le vendeur aussi appelé crédirentier est en droit d’occuper le bien immobilier jusqu’à son décès. En revanche, l’investisseur ou débirentier dispose des droits d’usage et d’occupation dès la signature du contrat s’il s’agit d’une vente en viager libre.
L’investissement en viager s’appuie sur un aléa qui correspond à la longévité du vendeur. En effet, le prix total versé reste incertain puisque ce montant dépend de la date de décès du vendeur. En cas d’absence d’un caractère aléatoire dans le contrat de vente, celui-ci est alors considéré comme nul. La vente est donc annulée si le crédirentier est malade ou mourant au moment de la signature de l’acte.
Les différents atouts du viager
Pour le vendeur, la vente en viager constitue une solution idéale pour préparer sereinement sa retraite. En effet, le propriétaire profite d’une source de revenus complémentaires pendant toute sa durée de vie grâce au bouquet et aux rentes périodiques. La défiscalisation partielle sur la rente viagère fait également partie des avantages de cet investissement. Le montant de l’abattement est calculé en fonction de l’âge du vendeur au moment de la signature. Cet abattement peut aller jusqu’à 70 % pour les propriétaires de moins de 50 ans. La vente en viager permet aussi de se libérer de la taxe foncière et des éventuels gros travaux liés dans le logement. La taxe d’habitation, les charges courantes et les frais d’entretien restent toutefois à la charge du propriétaire s’il choisit d’occuper le bien.
Pour l’acheteur, l’investissement en viager permet de réaliser une importante plus-value. Cette pratique présente en effet une rentabilité annuelle de 6 à 8 % selon l’IEFV, soit nettement supérieure par rapport à l’immobilier locatif. Par ailleurs, la vente en viager offre à l’acquéreur la possibilité d’échelonner le paiement du bien grâce à la rente viagère. C’est l’alternative idéale pour accéder facilement à la propriété sans souscrire un crédit immobilier.