L’inflation et la pénurie de logements ont eu un impact considérable sur la hausse des loyers sur le territoire français. Les grandes métropoles françaises sont particulièrement touchées par cette augmentation. Certaines villes dépassent l’indice de référence, atteignant jusqu’à 7 % de hausse. Focus.
Une augmentation des loyers plafonnée à 3,5 %
Face à l’inflation qui continue d’augmenter, l’État prévoit de prolonger le blocage de la hausse des loyers. Ce plafonnement s’adresse aux propriétaires et locataires du parc privé et du parc social. Dans les métropoles françaises, le blocage est fixé à 3,5 % dans le but de limiter l’impact de l’inflation sur les hausses de loyer. La hausse en outre-mer est, quant à elle, fixée à 2,5 %. Quant à la Corse, le préfet a fixé un taux particulier qui peut varier de 1,5 % par rapport au continent. Les ménages locataires ont ainsi la possibilité de maîtriser leur budget. Ce « bouclier loyer » a été instauré de manière temporaire par la loi du « pouvoir d’achat » du 16 août 2022 et devait prendre fin en juin 2023. Selon le communiqué publié dans le Journal officiel ce 8 juillet, ce dispositif restera en place jusqu’au 31 mars 2024. Sans ce blocage, l’INSEE estime que la fluctuation annuelle de l’indice de référence des loyers (IRL) peut monter jusqu’à +6,26 % au premier trimestre de 2023.
Hausse des loyers : les villes les plus impactées
Dans certaines métropoles françaises, les chiffres frôlent 7 % d’augmentation sur un an, soit une hausse bien supérieure au bouclier loyer établi par le gouvernement. C’est le cas de Nice qui se place au sommet du classement des grandes villes ayant subi la plus forte hausse. Elle est suivie par Paris, Brest et Bordeaux dont la hausse atteint 6 %. Strasbourg, Marseille, Nantes, Lille et Montpellier affichent, quant à elles, une augmentation des loyers comprise entre 4 et 5 %. Seule la ville de Lyon affiche un indice de référence des loyers inférieurs au plafonnement établi par l’État.
Selon des études menées par des spécialistes de la data, l’une des causes de cette hausse fulgurante des loyers est la sous-évaluation des prix. Les propriétaires peuvent aussi justifier l’augmentation des loyers en mettant en avant les travaux réalisés pour améliorer la qualité et les performances énergétiques des différents logements.